La croissance omniprésente
Pour beaucoup, la forêt est un lieu de spiritualité et de contemplation. La majesté des arbres, le chant des oiseaux et le murmure des ruisseaux inspirent un sentiment d’émerveillement et de connexion à quelque chose de plus grand que soi. Cette expérience spirituelle peut mener à une meilleure compréhension de son but et de sa place dans le monde. Et c’est bien pour cela que la forêt m’inspire la croissance.
Entre lagon et forêt tropicale
Nous vivons, mon épouse et moi, sur une île du Pacifique, entre lagon et forêts tropicales. Très différentes des forêts européennes, elles sont tout aussi majestueuses et inspirantes. La croissance, sous toutes ses formes, y est d’autant plus rapide grâce à ce climat subtropical chaud et humide.
C’est lors d’une promenade, qui ressemblait bien plus à une randonnée à vrai dire, que j’ai traversé ce jour-là une forêt de bambous. Le passage pour y pénétrer était bordé d’immenses bambous qui offraient une vaste ouverture tout en se rejoignant bien plus haut. Ils me rappelaient les portes des châteaux. À l’intérieur, les bambous formaient des arches très hautes là où les feuilles se mêlaient. Cela créait des voûtes, et je ne pouvais m’empêcher de penser à une cathédrale. En faisant une petite pause, je repensais à une histoire que je vais vous conter.
Le vieux sage et le bambou
Il était une fois un homme qui se sentait frustré et désemparé. C’était pour lui le bon moment de faire le point sur les résolutions qu’il avait prises l’année précédente. Il fit le constat que rien dans sa vie n’avait changé; il était la même personne avec les mêmes problèmes. Commençant à perdre espoir, il décida de se rendre chez le vieux sage de la montagne pour y trouver des réponses à ses questions ainsi que des conseils à suivre pour enfin grandir et voir sa vie évoluer.
Une fois sur place
Le vieux sage lui montra la forêt de bambous géants en bas, dans la vallée, et lui dit : « Tu vois cette forêt de bambous là-bas? Ta réponse est là. » L’homme ne comprenait pas ce que le sage voulait lui faire comprendre.
Alors le sage lui demanda : « Sais-tu combien de temps cela prend au bambou pour pousser aussi haut qu’un immeuble? »
Après un court silence, le vieil homme reprit : « Pendant la première année, la petite plante est arrosée et fertilisée… mais rien ne se passe. Elle est arrosée et fertilisée pendant une autre année, puis une autre, et encore une autre, et toujours rien ne se passe. Puis, la cinquième année, le bambou se met à pousser très haut vers le ciel; il grandit de 10 mètres en seulement six semaines… Alors, combien de temps cela lui a-t-il pris pour grandir si haut? » demanda le vieux sage.
« Six semaines, » répondit l’homme.
« C’est là ton erreur ! » lui répondit l’ancien. « Il faut au bambou plus de cinq années pour s’élever comme ça. Si le cultivateur s’était arrêté d’arroser pendant ces cinq années, le pied de bambou géant serait mort. »
Voici ce qu’il se passe durant ces cinq années. Sous le sol, un énorme réseau de racines se développe pour supporter la croissance soudaine du bambou. La croissance demande de la patience et de la persévérance; chaque goutte d’eau fait une différence, chaque pas en avant que tu fais a un impact, chaque action dans ce sens porte ses fruits. Vous ne verrez sûrement pas de changement immédiat, mais la croissance est en cours.
Maintenant, demandez-vous : qu’êtes-vous prêt à faire pour réaliser vos objectifs, vos rêves? Êtes-vous prêt à faire ce qu’il faut, êtes-vous prêt à prendre des mesures?
Nos valeurs, nos fondations, ce qui nous permet de nous élever, sont nos racines. Nous devons veiller à ce qu’elles soient bien ancrées avant de s’élever comme le bambou géant. Ce sont elles qui nous forgeront un caractère fort et authentique. Oui, la forêt m’inspire la croissance.
Un modèle de croissance
Mais au-delà de cela, la forêt est un modèle de croissance personnelle et nous incite à faire de même. Elle nous encourage à la réflexion et à la méditation. Les environnements forestiers sont idéaux pour la méditation et la réflexion. Le silence relatif qui y règne et la sérénité de la forêt permettent une introspection profonde, aidant les individus à mieux comprendre leurs pensées, émotions et objectifs de vie.
La forêt m’inspire la croissance, car c’est le bon endroit et le bon moment pour lâcher prise. Être ici et maintenant, à s’écouter vivre en même temps qu’elle, observer chaque mouvement qu’elle nous dévoile au travers des insectes, des feuilles et du vent. Lâcher prise, c’est revenir au moment présent. C’est abandonner les émotions du passé qui nous retiennent et nous empêchent de passer à autre chose.
La forêt est vivante, on y entend des bruits qui sont comme des paroles. Elle nous propose des chemins ouverts et faciles, mais aussi des sentiers plus difficiles où il nous faudra sortir de notre zone de confort pour accéder à des endroits que nous n’avons jamais vus et y découvrir de nouveaux chemins.
La forêt m’inspire la croissance, car bien plus que la communication, nous nous sentons connectés à Gaïa, cette mère nature qui nous enveloppe. Elle-même est en connexion par son réseau racinaire. Lorsqu’un arbre est attaqué par des insectes ravageurs, il envoie des messages à travers ce réseau racinaire, messages perçus par d’autres arbres. De cette façon, les arbres voisins développent des toxines pour se protéger de l’envahisseur.
La forêt m’inspire la croissance à travers plusieurs dimensions, offrant à la fois des bienfaits physiques, mentaux et spirituels. En voici quelques-uns :
La connexion à la nature
La forêt permet de renouer avec la nature, loin des distractions et du stress de la vie quotidienne. Cette connexion profonde peut mener à une meilleure compréhension de soi et de son environnement, favorisant ainsi la croissance personnelle.
La réduction du stress et l’amélioration de la santé mentale
Passer du temps en forêt a été scientifiquement prouvé pour réduire les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, en le réduisant grâce à l’air pur et aux phytoncides libérés par les arbres. La tranquillité et la beauté naturelle des forêts aident à calmer l’esprit, réduisant l’anxiété et la dépression. Cette paix intérieure est propice à la réflexion et au développement personnel.
Le sens des responsabilités et du respect
L’immersion en forêt inculque un profond respect pour la nature et sensibilise à la responsabilité environnementale. Cette conscience écologique peut être transposée à d’autres aspects de la vie, renforçant ainsi la discipline personnelle et le respect des autres.
La stimulation de la créativité
La nature est une source inépuisable d’inspiration. Les formes, les couleurs et les sons variés de la forêt stimulent l’imagination et la créativité. Cet élan créatif peut mener à de nouvelles idées et perspectives, enrichissant le développement personnel. Qui n’a pas eu le désir un jour de reproduire sur papier la vision d’une clairière en milieu de forêt traversée par des rayons de soleil, offrant un spectacle inoubliable ?
Le développement de la résilience et de l’endurance
La forêt, avec ses terrains variés et parfois difficiles, enseigne la résilience et l’endurance. Faire face aux défis naturels, tels que les randonnées sur des sentiers escarpés, renforce la détermination et le courage. Ces qualités sont essentielles pour surmonter les obstacles dans la vie quotidienne.
Le renforcement des liens sociaux
Les activités en forêt, comme les randonnées en groupe, le camping ou les expéditions, favorisent les interactions sociales, et renforcent les liens communautaires. De toute évidence, le soutien mutuel et les expériences partagées dans un environnement naturel peuvent enrichir les relations personnelles et professionnelles.
En somme, la forêt est un espace de croissance, où chaque élément, des arbres aux insectes, contribue à un écosystème harmonieux. Elle nous enseigne l’importance de la patience, de la résilience et de la solidarité, elle nous offre un cadre unique pour la croissance, où l’on peut se ressourcer, réfléchir, se connecter dans un environnement sain et inspirant. Si elle avait un slogan, ce serait : ’Être et Croitre’.
Cet article participe à l’évènement ” La forêt m’inspire, pourquoi ?” du blog SRPST sereveillerpoursetransformer:com. J’apprécie beaucoup ce blog et voici un article que j’ai lu, apprécié et commenté : https://sereveillerpoursetransformer.com/lappel-de-la-foret-une-dimension-spirituelle-173/
Pascal – Être et Croître
Oh que je suis d’accord avec toi! La forêt qui plonge ses racines dans un humus tellement plein de vie est si nourrisante et inspirante! Un lieu ressource dans lequel je vais fréquement pour des moment de régénération et bien-être 🙂
Oui Flore, comme pour la forêt ce sont nos racines qui nous élèvent.
Merci Pascal pour ce super article.
Je connaissais l’histoire de la croissance du bambou qui est magnifique.
Par contre, je n’avais jamais pensé à la forêt pour calmer le stress.
oui, en forêt lorsque nous saisissons réellement le moment présent, le lâcher prise est là, et le stress s’en va 👍🏼.
J’ai adoré l’histoire du vieux sage et la forêt de Bambou. Cela m’inspire beaucoup. Tout se prépare doucement et quand c’est le bon moment… ça grandit d’un seul coup. Merci pour tous tes conseils.
Merci Jackie pour ton retour, le bambou géant est un bel exemple de croissance solide.
Merci pour cet article inspirant! La forêt est en effet un lieu magique pour la croissance personnelle.
– Je m’y réfugie si souvent avec ma chienne !!
Ses leçons de patience, de résilience et de connexion à la nature sont inestimables. J’adore particulièrement l’histoire du bambou, elle rappelle que chaque pas compte dans notre cheminement personnel.
Merci Stephanie pour ton commentaire, oui la forêt est inspirante.
Merci Pascal pour ce bel article ! J’ai beaucoup aimé l’histoire avec le vieux sage, un enseignement tellement juste. La forêt est devenue un pilier de mon équilibre, ma balade quotidienne me permet de me m’ancrer, me recentrer et me recharger.
Merci pour ton retour Alice, je vois que tu es une vraie adepte 👍🏼
J’aime bien ta fable du vieux sage et le Bambou. Bel exemple de la patience de la préparation pour aller plus loin. J’aime la forêt aussi et j’ai la chance d’habiter entourée de bois.
Merci Anne-Sophie, oui cette histoire de bambou est très inspirante, elle nous démontre l’importance du temps pour la croissance, à condition d’arroser bien-sûr.
Merci pour cet article qui m’a touché particulièrement à un moment où je doute…
Comme beaucoup, “le vieux sage et le bambou” m’a secoué le cocotier (a bouleversé mes idées et les a remises en place).
Je suis en train de planter une miniforêt dans mon jardin, forêt nourricière, je l’espère, alors bien sûr, je ne peux qu’être d’accord avec ce que tu dis.
Merci, Corinne, pour ton commentaire. Je suis heureux que cela t’ait touchée voire secouée. Nos articles sont là pour ça ! Nous te souhaitons une belle croissance pour ta mini-forêt. 🌲
J’adore ce passage dans lequel le vieil homme nous raconte l’histoire de la croissance du bambou. C’est tellement vrai !
En fait, notre vie humaine suit exactement les mêmes cycles de vie que celui du bambou. Bébé, on emmagasine tellement sans pouvoir le restituer tout de suite. Puis, d’un coup, bébé marche, parle, puis saute et court, il enchaîne les phrases sans s’arrêter. Si l’on n’avait pas persévéré à lui parler et à lui témoigner de l’amour, il ne pourrait pas s’élever aujourd’hui.
Et en réalité, nous avons plusieurs phases de notre vie dans lesquelles nous semons des graines et travaillons dur pour obtenir un résultat, qui tarde parfois à arriver. Pour certains, ce sera perdre du poids, pour d’autres une reconversion professionnelle… Prenons conscience que comme les arbres, il nous faut une assise stable pour pouvoir grandir et être fort.
La forêt a beaucoup à nous apprendre, merci pour ce beau rappel !
Je te propose de lire mon article qui participe également à cet évènement :
https://origami-mama.fr/sylvotherapie-la-foret-comme-source-denergie/
J’y explique comment la forêt est une véritable source d’énergie pour moi et comment elle me permet d’augmenter ma vitalité.
Bonne lecture ! 🙂
Merci Ana pour ton commentaire, j’aime beaucoup le parallèle que tu fais entre le bambou et le bébé, c’est tout à fait ça. Notre croissance intérieure dépendra des influences et des valeurs reçus…
Oui Ana, je vais lire ton article. Merci 😉
Merci pour cet article qui me parle beaucoup ! J’ai beaucoup aimé l’histoire du vieux sage et du bambou, inspirante, encourageante et motivante, pour tout projet les résultats pouvant être long à arriver. Et je suis bien-sûr complètement d’accord avec tout ces bienfaits de la forêt 🙂
Merci Florian pour ton partage, oui cette histoire est très instructive et dévoile des vérités cachées. Savoir que la croissance prend du temps est un atout majeur, cela nous évite d’être dans la recherche de satisfaction immédiate et de passer à côté de moment de bonheur. 😉
J’adore cet article. La petite histoire du début est vraiment top. Je ne la connaissais pas mais elle est très parlante. Je vais souvent dans la nature et plus particulièrement en forêt. Il m’arrive d’y rester plusieurs jours pour m’y ressourcer, je ne peux donc qu’être en accord avec ce que tu dis ici.
Merci pour ton retour Bryan, oui la forêt est très inspirante, s’y ressourcer est très bénéfique. 👍🏼
Merci Pascal pour ton article ressourssant. J’aime beaucoup l’histoire du sage et du bambou. Parfois on peut croire que rien ne se passe dans nos vies, dans nos projet alors que tout se joue à l’interieur pour acquérir un socle, une sécurité qui permet l’elergence d’un magnifique potentiel.. J’adore. J’ai passé un très bon moment en forêt.
Merci Claire pour ton retour, oui notre monde intérieur crée notre monde extérieur, les bases et valeurs que nous nous forgeons sont comme tu le dis le socle de notre croissance personnelle. 😊
Merci pour ce bel article ! L’histoire du bambou est emblématique de notre démarche d’entrepreneurs. La question reste : si rien n’est visible, comment être sûr que les racines se développent ?
Merci, Denis, pour ton retour, et ta question est bien légitime. En ce qui concerne nos racines et nos valeurs, nous serons en mesure de ressentir que nos bases se solidifient pour soutenir notre croissance personnelle. Quel que soit le domaine dans lequel nous exerçons, nous pouvons savoir qu’elles se développent. Pour le bambou, c’est l’expérience et l’observation qui ont appris au cultivateur que le développement des racines prend du temps. Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas que cela n’existe pas. Nous ne voyons pas le courant dans la prise, mais nous n’y mettons pas les doigts parce que nous le savons. Cependant, il est vrai que tant que nous ne le savons pas et ne le ressentons pas, le doute est permis.